La matière même de cette peinture a quelque chose de volatil, d'infiniment léger, d'aussi aérien que la poussière ou une lumière matinale. Objets tombés au ralenti, qui se posent sur un seuil de lenteur, en une expiration profonde. A la lecture de ces oeuvres, nous éprouvons l'infini du temps qui passe.
Louise Warren, in: "Apparitions: Inventaire de l'atelier"; ed. Nota bene, 2012
La couleur initiale lui est quasi indifférente. Pour elle, ce n’est pas le point de départ qui compte, mais la maturation : la manière dont, sous les nouvelles couches de peinture ou après les effacements, naît quelque chose de nouveau, quelque chose qui élève tous les possibles au rang d'un destin assumé. Ce qui compte pour elle, c’est la manière dont une surface vivante se crée, et par la relation des couleurs entre elles – par leur juxtapositon et superposition – fait naître une certaine évidence.(...)
Elle arrive jusque là où la lumière rase la surface, où la couleur est en train de disparaître et une qualité nouvelle vient au monde – tout cela en évitant que la présence de la lumière ne provienne des tons clairs du tableau.
Mátyás Varga